Knacknuss

Le projet s'inscrit dans un tissu déjà fortement urbanisé avec, d'un côté des immeubles hauts en forme de barres et de l'autre les immeubles de bas gabarit qui forment la cité "La Casbah". Il s'agit dès lors d'assurer la transition entre ces deux tissus afin de permettre un glissement formel de l'un vers l'autre et vice-versa en vue de minimiser l'effet de rupture entre ces deux types de formes urbaines.

Le projet cherche, en partant du gabarit maximum autorisé par le plan de quartier à découper une forme qui, tout en respectant les m2 légaux, décompose le volume dans l'esprit des immeubles de "La Casbah", dans le but de s'apparenter à cette dernière et ainsi atténuer le rapport d'échelle important entre les deux projets.

Le logement est conçu comme un morceau de ville. Le principe typologique reposant sur le fait que, aujourd'hui, on ne se réunit plus tous ensemble dans LE séjour autour d'une table ou pour regarder la télévision, mais chacun vaque plutôt à ses propres activités, ainsi l'un joue à la console vidéo, pendant que l'autre lit le journal, ou fait ses devoirs et que le troisième exécute de petits travaux quotidiens. Le séjour devient dès lors un espace organique semblable à une espèce de rue ponctuée de places où toute sorte d'activités sociales (cuisiner, faire ses devoirs, discuter, etc…) sont possibles et qui offre une configuration spatiale diverse et variée. Les chambres, lieux de l'intimité, sont, elles, en principe orthogonales et pour la plupart d'une surface minimale de 12 m2. Elles jouent le rôle de maisons constituant la "rue" évoquée plus haut.